Ce gilet ne semble plus vraiment de saison avec les températures des derniers jours. Pourtant, je l’ai tricoté en pensant au printemps et aux soirées fraîches d’été, quand on rêve de s’envelopper dans un pull tout doux sur une robe ou un top devenus trop légers. Je crois que j’avais envie du gilet Rêverie d’Atelier Emilie depuis mes débuts en tricot mais j’ai tardé à le tricoter de peur que sa longueur ne le rende plus long à réaliser que mes projets précédents. Finalement, je l’avais vu plus long qu’il ne l’était et il est monté tranquillement, en à peine plus d’un mois, et c’est la ceinture qui m’aura paru la plus longue à tricoter. Ce gilet est en tout cas pile comme je le voulais, basique et lumineux, à associer facilement avec toute ma garde-robe.
Les pieds dans le sable de Lain’amourée
Quand j’ai découvert le gilet Rêverie, je l’ai voulu dans une couleur aussi douce que l’avait réalisé Emilie, la créatrice, dans un beige lumineux et légèrement nuancé qui s’associerait avec la douceur du mélange Merino-mohair. Et, assez rapidement, je me suis tournée vers les laines de Lain’amourée et son coloris « Les pieds dans le sable » qui me faisait envie depuis longtemps aussi. Cette teinte est vraiment délicate et subtile : il s’agit d’un beau beige nuancé, très légèrement rosé.
Le gilet Rêverie se tricotant avec deux brins de fingering et de mohair, j’ai donc associé des écheveaux Athéna (fingering 100% Merino) à la gamme Orphée (mohair et soie) en coloris « Les pieds dans le sable ». Cette association de laine a été un vrai plaisir à tricoter et j’ai trouvé le mohair particulièrement doux et fin tout au long du tricot. Je suis également toujours émerveillée au moment du blocage de voir de quelle manière la laine s’assouplit et gagne encore plus en douceur.
Le gilet Rêverie
Le gilet Rêverie est l’un des modèles incontournables d’Atelier Emilie. Gilet mi-long (il m’arrive mi-fesses) aux épaules tombantes à l’esprit kimono, il peut se nouer grâce à une ceinture et devenir cache-coeur. Il se tricote de haut en bas, son encolure est bordée d’une bande de côtes et se finit en i-cord, ce qui vient joliment terminer le gilet. C’est un modèle à la forme épurée mais aux détails travaillés qui sera donc facile à porter et à accorder avec de nombreuses tenues.
Je suis partie sur une taille S, soit 104 cm de tour de poitrine, correspondant à une aisance de +14 cm. L’aisance recommandée est normalement plutôt située entre 15 et 20 cm mais j’avais envie d’une ampleur raisonnable car je pense porter mon gilet ouvert la plupart du temps et je préférais qu’il soit plus près du corps.
Les points techniques du tricot
Ce gilet n’est vraiment pas compliqué à tricoter une fois passées les premières étapes de construction de la bande d’encolure et des épaules. En effet, on commence tout d’abord par tricoter la bande d’encolure dos avant de relever les mailles le long de cette bande pour tricoter le haut du dos avec quelques rangs raccourcis qui permettent de dessiner les épaules. On relève ensuite chaque demi-devant sur les lignes d’épaule en intégrant la bande d’encolure et l’on tricote également quelques rangs raccourcis. Puis on relie les devants au dos, et le corps du gilet se déroule ensuite facilement. Ces premières étapes n’ont en soi rien de compliqué mais il faut être attentif au début du tricot pour bien enchaîner toutes les parties correctement. Le modèle comporte finalement assez peu de points techniques et se réalise ensuite sans difficultés.
- Bande d’encolure : la bande d’encolure est tricotée en même temps que le corps du gilet, en côtes 1/1, et elle est bordée d’un I-cord. Le seul I-cord que j’avais réalisé était pour mon gilet Margot et il était tricoté en dernier lieu, en relevant les mailles de l’encolure avant de les rabattre en I-cord pour créer cette jolie bordure. Pour le gilet Rêverie, la technique est bien plus simple puisqu’il s’agit de tricoter les trois dernières mailles des bordures d’encolure comme du jersey double.
- Rangs raccourcis à l’allemande : je commence désormais à avoir l’habitude de cette technique que l’on rencontre dans la plupart des projets pour dessiner les épaules. Il s’agit en fait de tricoter ses rangs sans aller jusqu’au bout pour marquer la ligne descendante des épaules. En cas d’oubli sur les détails de cette technique, je me réfère toujours au livre de Lise Tailor, Je me mets au tricot, ma bible tricot dès que j’ai le moindre doute !
- Rabattage : j’ai rabattu le bas du corps avec un rabattage simple, le gilet étant assez large et n’ayant pas besoin de conserver une grande élasticité en bas. Cependant, pour les poignets, j’ai utilisé la technique de rabattage à l’aiguille en suivant toujours le même tuto. Cette technique est un peu longue mais vraiment incomparable pour avoir une bonne élasticité et me permettre de remonter mes manches sans être bloquée.
- Ceinture : enfin, la ceinture est simple à réaliser mais un peu longue. Elle se tricote tout en jersey double, c’est-à-dire en alternant une maille tricotée à l’endroit et une maille glissée en passant le fil à l’avant, et je dois dire que dès qu’il s’agit de tricoter quelque chose qui s’apparente à des côtes, je deviens beaucoup plus longue. Et même si je pense porter mon gilet plus souvent ouvert que fermé, j’aime beaucoup avoir la ceinture pour le transformer en cache-coeur lorsqu’il fera plus froid.
En résumé
J’ai tricoté mon gilet Rêverie en taille 2 / 104 cm, ce qui équivaut à une ampleur positive de +14 cm. Je n’ai apporté aucune modification au modèle et mon gilet ne s’est pas allongé au blocage. J’ai utilisé 3 écheveaux de laine Athéna (100% Merino – 100 g / 400 mètres) et 3 écheveaux d’Orphée (72% mohair et 28% soie – 50 g / 420 mètres), toutes les deux en coloris « Les pieds dans le sable » chez Lain’amourée et il me reste un peu de chaque laine.
Je suis contente d’avoir enfin ajouté ce gilet à ma garde-robe tricotée main, c’est un bon basique que je vais pouvoir porter souvent. J’aime beaucoup sa couleur claire et lumineuse et la douceur de cette laine et j’imagine déjà en réaliser une seconde version l’hiver prochain, dans un coloris sombre.
Ce gilet semble une petite merveille de douceur et de confort.
Il est magnifique, un très beau basique qui te va très bien.
Et si je me sentais un peu plus sûre de moi en tricot, je me lancerais dans l’aventure
Je te remercie pour ton message. Ce gilet est en effet un joli basique plein de douceur et je l’adore. Si tu as quelques projets tricot à ton actif, je pense que tu peux tout à fait te lancer car il n’y a pas de gros point technique et il se tricote assez facilement 🙂