Mon gros gilet à torsades

Présenté rapidement dans mon dernier article journal de bord, j’avais envie de revenir plus en détails sur mon gilet à torsades qui m’aura occupée plusieurs mois mais que je suis heureuse de compter dans ma pile de tricots pour l’hiver. Je commence seulement à le porter avec les premières fraîcheurs de l’automne mais je l’aime déjà énormément, d’autant que la laine est une merveille de douceur.

Le Winters Beach Cardi

Comme de nombreux designs de la créatrice américaine Andrea Mowry, le Winters Beach Cardi m’a plu dès sa sortie il y a presque deux ans. J’avais tout de suite aimé ses gros motifs de torsades, ses petites poches plaquées, ses longues manches retournées et son allure un peu loose. Je l’imaginais porté lors des balades d’automne et d’hiver ou en mode cocooning à la maison pendant la saison froide.

Et puis ses torsades me faisaient particulièrement rêver et représentaient un petit défi que j’avais envie de réaliser depuis quelques temps. Je l’avais donc mis dans un coin de ma tête en attendant de trouver la laine idéale…

La douceur de la laine Aphrodite

Mélange d’alpaga, de soie et de cachemire, la laine Aphrodite chez Lain’amourée est sûrement la laine la plus douce que j’ai tricotée. Je l’avais utilisée dès mes débuts pour réaliser le gilet Blossom d’Along avec Anna et j’avais adoré la tricoter. Cette laine représentant un certain coût, j’avais envie de l’associer à un projet qui me tienne vraiment à coeur et c’est le nouveau coloris « Rendez-vous en terre inconnue » proposé par Lain’amourée qui m’a finalement fait craquer.

Ce coloris est un beige moucheté de points café au lait rosé que la teinturière avait d’abord proposé dans un club mensuel (une édition de nouveaux coloris chaque mois) avant de le passer en collection permanente. Le moodboard de ce coloris m’avait d’ailleurs beaucoup plu. Enfin, la couleur de cette laine était assez proche de la version de présentation du gilet Winters Beach sur lequel j’avais eu un vrai coup de coeur, il ne pouvait donc qu’aller parfaitement avec ce projet.

Les points techniques du tricot

Le patron du gilet Winters Beach est disponible uniquement en anglais mais, une fois acquis le vocabulaire des principaux points, je trouve qu’il est assez simple à suivre, d’autant que les motifs de torsades sont présentés sous forme de diagramme, ils sont donc très visuels et faciles à retenir.

Le gilet se monte du bas vers le haut et alterne des bandes de torsades entrecoupées de bandes en point de riz sur l’avant et le dos. Les manches sont quant à elles réalisées tout en jersey et se terminent par une longue bande de côtes 2/2 que l’on retourne ensuite sur elle-même pour former les poignets.

  • Les torsades : même si j’avais déjà tricoté quelques torsades étant plus jeune, j’appréhendais les nombreuses torsades de ce gilet mais elles sont finalement très simples à réaliser. Il y a en fait deux motifs de torsades qui se retiennent assez rapidement et, pour les réaliser, j’ai utilisé une aiguille auxiliaire. Finalement, la seule vraie difficulté des torsades est de se tromper de sens et d’incliner une torsade du mauvais côté. Une petite erreur que j’ai commise sur le bas de mon gilet et dont je ne me suis aperçue que plus tard, je l’ai donc laissée telle qu’elle et je ne sais même plus où elle se trouve précisément.
  • Le point de riz : le point de riz est en soi très simple à réaliser puisqu’il s’agit d’alterner des mailles endroits et envers puis d’inverser l’ordre de tricot sur le rang suivant (une maille envers sur une maille endroit). Pour ce gilet, le point de riz entrecoupe les bandes de torsades et se place sur les côtés du gilet (bande située sous les bras) ainsi que sur toute la bande centrale du dos. J’aime bien le rendu de ce point texturé, même s’il est forcément plus long à tricoter qu’un simple jersey.
  • Les poches : les dessus de poches sont inclus dans la réalisation du corps du gilet, seule l’ouverture de poche est identifiée par des fils contrastants et un rang provisoire qui sera rouvert par la suite. A la fin du projet, on défait donc le rang provisoire qui crée l’ouverture de poche et l’on reprend les mailles de chaque côté de l’ouverture pour tricoter d’une part la bande de côtes du dessus de poche et d’autre part le fond de poche en jersey. Je ne suis pas sûre d’être très claire mais j’ai trouvé cette mise en attente des mailles très astucieuse et super simple à réaliser !
  • Le rabattage à trois aiguilles : je n’avais jamais réalisé ce type de rabattage, je me suis donc aidée du livre de Lise Tailor pour me lancer dans cette technique qui est en fait toute simple. Ici, le rabattage à trois aiguilles est utilisé pour rabattre les mailles des épaules en assemblant les devants et le dos. Dans le patron d’Andrea Mowry, il était indiqué de réaliser cette technique sur l’endroit du tricot, ce qui faisait apparaître une sorte de petite chaînette de mailles rabattues sur le dessus de l’épaule. Ce résultat ne me plaisait pas trop, j’ai donc décidé de faire mon rabattage sur l’envers du gilet, comme expliqué dans le livre de Lise Tailor, et c’était parfait ainsi !

Au blocage, mon gilet s’est un peu détendu, le rendant loose juste comme il faut. Les manches se sont cependant un peu trop allongées et les côtes des poignets mériteraient d’être plus resserrées. Je manque pour l’instant de courage pour reprendre ces longs poignets en côtes, j’hésite donc tout simplement à maintenir les poignets retournés avec quelques points afin d’éviter qu’ils ne glissent et se déplient.

La réalisation de ce gilet est vraiment accessible et même si les torsades peuvent impressionner au départ, elles sont simples à réaliser et j’ai beaucoup aimé les voir se dessiner au fur et à mesure que mon gilet montait. Ce projet m’a occupé quasiment 5 mois, équivalent aux premiers mois de Lise et au temps qu’il me manquait alors pour tout à fait m’y consacrer, mais j’ai justement aimé ces petits moments de tricot que je me suis accordée durant les premiers temps à ses côtés.

En résumé

J’ai tricoté le Winters Beach Cardi d’Andrea Mowry en taille 2 (110,5 cm de tour de buste pour le gilet fini), sachant que mon tour de poitrine est de 90 cm. Pour le réaliser j’ai utilisé 5 écheveaux de laine Aphrodite DK (70% Bébé Alpaga – 20% Soie – 10% Cachemire – 100 g/225 m) en coloris « Rendez-vous en terre inconnue » que l’on trouve en commande personnalisée et il me reste une petite moitié d’écheveau.

J’ai adoré me lancer dans un gros projet tout en torsades et j’ai pris beaucoup de plaisir à tricoter mon gilet et à le voir se dessiner au fur et à mesure. Je l’inaugure tout juste en ce début d’automne mais je compte bien le porter souvent jusqu’à la fin de l’hiver. Et puis je réfléchis à mon prochain défi tricot : réaliser mon premier projet en jacquard…

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