Louise mum, ma dernière blouse d’hiver

La blouse Louise mum d’Ikatee est l’un de ces modèles qui me plaît depuis longtemps sans que je n’arrive à lui associer le tissu idéal. Chaque hiver, je voyais fleurir de superbes versions et je la repoussais toujours à plus tard. Jusqu’à ce que je ressorte un coupon de viscose vert foncé acheté chez Atelier Brunette il y a plus d’un an et que ce projet s’impose pour une dernière blouse à coudre à la toute fin de l’hiver.

Louise est une blouse ample qui comporte un empiècement en V devant et deux empiècements dos desquels partent de grands pans de tissu largement froncés. Déclinable en blouse ou en robe, à manches courtes ou à manches longues, elle comporte également de multiples options de petits volants à ajouter aux épaules, sur les empiècements dos mais aussi autour d’un col victorien à double froufrou. J’ai voulu partir sur une version assez simple à manches longues avec seulement les petits volants aux épaules qui apportaient une touche romantique à cette jolie blouse.

Couture de la blouse et modifications

La réalisation de la blouse s’est bien passée, les explications sont claires et sont accompagnées d’un tuto vidéo. Cependant, j’avais une contrainte particulière pour la réaliser car mon coupon mesurait 1,60 m au lieu des 2,10 m recommandés pour la version blouse. Je devais donc forcément la modifier un peu pour que tout rentre dans mon coupon. Et même avec ces modifications, j’ai dû optimiser au maximum le placement des pièces sur le tissu et il ne me restait quasiment plus rien à la fin.

Pour réaliser mes différentes modifications, je me suis appuyée sur les deux très belles versions de Julie du blog Atelier Svila et Clémence du blog Huguette Paillettes qui avaient écrit toutes les deux un article détaillée sur leur version respective.

Ma principale modification a été de diminuer l’ampleur de la blouse. En effet, ce modèle a une coupe particulièrement ample et, même si je voulais garder un peu du volume froncé, j’avais l’intention dès le départ de diminuer sa largeur. J’ai donc enlevé 5 cm de largeur à chaque demi-dos et 5 cm sur le devant au pli, ce qui m’a permis d’ôter 20 cm de tour de buste au total. Je trouve qu’ainsi la blouse garde un beau volume sans que je ne me perde dedans.

J’ai ensuite décidé de doubler les empiècements dos et devants pour permettre à ces parties de mieux soutenir les pans froncés mais aussi pour avoir de jolies finitions intérieures. Cette option est proposée dans le patron et rapidement expliquée : il s’agit en fait d’assembler les empiècements doublure dos et devant aux épaules avant de les monter à la blouse d’abord par l’encolure puis aux parties froncées avec la technique du fourreau (comme sur une chemise). J’ai réalisé la doublure dans un autre tissu car je n’avais plus assez de tissu principal, j’ai donc utilisé une chute de proviscose noire d’un poids et d’un tombé équivalents.

Enfin, j’ai ajusté la longueur des manches en enlevant 2 cm et la longueur de la blouse en recoupant 3,5 cm et en faisant un ourlet avec un double-rentré de 1 cm.

Les jolies finitions

J’ai également réalisé quelques modifications qui ne relèvent pas tant d’une transformation de la coupe ou d’un ajustement de taille que de mon envie de privilégier certaines finitions. Au fil du temps et des modèles cousus, je n’hésite plus à réaliser mes finitions préférées et à changer quelques détails sur les modèles.

La première chose que je fais lorsque j’utilise un tissu fin comme la viscose est de soutenir par des coutures mortes les parties qui pourraient avoir tendance à se déformer car elles sont coupées dans le biais. Avant tout assemblage, j’ai donc piqué dans la marge de couture, à environ 7 mm du bord, les encolures devants et dos ainsi que le V de l’empiècement avant. Je presse ensuite ces coutures au fer pour bien remettre en place les pièces et le tissu est ainsi « bloqué » sur ces parties et ne risque plus de se déformer.

Pour coudre les pattes de boutonnage, au moment de les refermer sur l’envers et de réaliser une piqûre nervure sur toute la longueur, j’ai décidé de piquer plutôt dans le sillon de la couture précédente, ce qui fait que sur l’endroit la couture est quasiment invisible. J’aime beaucoup cette finition quand il s’agit de refermer une partie doublée, comme le buste d’une robe par exemple. Sur l’envers, on a bien une piqûre nervure mais sur l’endroit on ne voit quasiment rien car la piqûre a été réalisée dans le sillon de la couture précédente.

Pour résumer…

J’ai réalisé la blouse Louise mum d’Ikatee en taille 38 que j’ai un peu modifiée comme indiqué dans l’article afin qu’elle rentre (tout pile) dans un coupon de 1,60 m de viscose plumetis Dobby Smokey Atelier Brunette. Pour les boutons, j’ai utilisé les Classic Matte coloris Forest Atelier Brunette en 12 mm.

Cette blouse n’était pas forcément prévue au programme mais elle s’est ajoutée comme un dernier projet d’hiver. J’ai pris mon temps pour la réaliser, faire les quelques modifications que je souhaitais et soigner ses finitions. Je suis vraiment contente du résultat, son ampleur me plaît beaucoup, tout comme ses petits volants aux épaules qui lui ajoutent une touche de charme supplémentaire. Et j’aime autant la porter rentrée dans un jean que laissée libre dans toute sa fluidité. Une belle dernière blouse d’hiver avant de commencer les projets de printemps…

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3 commentaires pour “Louise mum, ma dernière blouse d’hiver

  1. Au bureau, il fait chaud tout le temps. Meme en plein hiver, impossible de porter un pull. Du coup, je constate que j ai beaucoup trop de vetements chauds, et pas assez de blouses ou chemisiers.

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