Je débute le mois d’avril avec un nouveau journal de bord aux airs de printemps, cette belle semaine ensoleillée m’ayant donné envie de me plonger dans des projets légers aux teintes plus douces. Cela fait déjà quelques semaines que je réfléchis à mes nouvelles envies et que j’ai commencé à faire le plein de jolis tissus pour le printemps en essayant de composer des tenues complètes. Cette saison, j’ai également décidé d’intégrer quelques touches de rouille et de terracotta dans ma garde-robe pour égayer un peu l’éternel trio blanc–bleu marine-noir qui compose mon dressing.
Au sommaire ce mois-ci, je débute donc ma garde-robe de printemps avec une veste en lin, l’envie de coudre un jean et quelques tops mais aussi un pyjama léger. En tricot, j’ai terminé mon châle Boho Blush terracotta qui fonctionne à merveille avec ma veste en lin et je débute un nouveau projet Atelier Emilie. Je vous parle aussi du livre « Coudre le stretch » de Marie Poisson qui fourmille d’astuces techniques pour coudre une infinité de hauts en maille et je termine avec un coup de coeur pour une créatrice de dessins brodés.
Encours couture
Une veste en lin pour entrer dans le printemps
Après avoir terminé ma blouse Louise Mum en fin d’hiver, je me suis directement tournée vers mon premier projet de printemps : une veste en lin. J’avais craqué au début du mois de mars sur les lins tous juste sortis chez Meter Meter et j’avais de suite acheté le lin bleu nuit dans l’idée de me coudre une veste. Pour le modèle, je savais déjà que je voulais coudre à nouveau la veste Françoise de République du Chiffon que j’avais réalisée l’année dernière en tencel noir. J’aime la coupe légèrement ajustée et les belles finitions de cette veste que je porte en toute occasion, j’avais donc très envie d’une deuxième version.
Pour donner un côté plus printanier à cette nouvelle veste, je l’ai un peu modifiée en remplaçant les poches paysannes par deux poches plaquées arrondies et j’ai repris le même arrondi des poches pour le bas de la veste. Je n’ai pas thermocollé les demi-devants (seulement les parementures) et je n’ai pas mis d’épaulettes afin de garder l’aspect léger et décontracté du lin. Je suis vraiment contente du résultat et je suis sûre de beaucoup porter cette nouvelle veste. Je pense vous faire un retour détaillé dans un article prochainement car c’est un modèle que j’aime particulièrement.
Tenue de printemps
Cette nouvelle saison me donne aussi envie de grands projets et de composer des tenues complètes à mixer ensuite entre elles. J’aimerais ainsi commencer par un ensemble jean + cache-coeur et débardeur. Cela faisait un moment que j’avais envie de me coudre un nouveau jean Brad de République du Chiffon dont j’aime beaucoup la coupe. J’ai décidé de coudre cette nouvelle version dans un denim 100% coton avec l’idée de lui donner un côté un peu brut, j’ai donc acheté un denim épais bleu foncé chez Mondial tissu et ce sera mon gros projet d’avril.
Pour aller avec mon jean, j’avais envie de coudre une nouvelle version du cache-coeur Alma de Cozy Little world avec les petites manches à froufrous dans la jolie viscose Seed Chestnut Atelier Brunette. Ce tissu sera parfait pour les journées plus douces puisqu’il est particulièrement léger et aérien. Enfin, j’ai également prévu de réaliser des débardeurs tout simples en jersey d’après le modèle Gabriel du livre « Coudre le stretch » dont je vous reparle plus bas.
Joli pyjama
Récemment j’ai également craqué pour un ensemble de deux tissus et leurs élastiques assortis chez Atelier Brunette dans l’idée de me coudre un pyjama printanier. C’est en retombant sur un article de blog de la marque de patrons Ivanne S. sur un ensemble pyjama que j’ai eu envie de tester ces deux patrons : le caraco Calcium et le pantalon Saïki. Comme chaque patron d’Ivanne S. ces deux modèles sont déclinables en une infinité de variations et la créatrice publie régulièrement des articles d’inspirations sur son blog où elle indique de façon détaillée les différentes options choisies et les modifications apportées aux modèles quand il y en a.
J’aime de plus en plus réutiliser des patrons pour coudre de nouvelles versions que l’on peut modifier à l’envi et le pantalon Saïki me donnait particulièrement envie depuis sa sortie. Les différentes versions estivales de ce modèle – le pantalon élastiqué en chambray ou celui ajusté en coton – me plaisent énormément et je rêve de ce type de pièces pour l’été. Je me suis dit qu’une première version pyjama serait une bonne entrée en matière pour découvrir à la fois le modèle, son tombé et l’ajustement de la taille à ma morphologie. J’ai donc hâte de me lancer et de plonger dans la richesse des patrons d’Ivanne S.
Encours tricot
Mon châle Boho Blush
Côté tricot j’ai terminé mon châle Boho Blush d’Andrea Mowry il y a une semaine et je l’aime beaucoup, sa belle couleur terracotta vient donner un petit coup d’éclat à mes tenues basiques. Pour le réaliser j’ai choisi une laine Single Merino-Mohair sortie au début de l’année chez Heidi Idea : composée à 56% de Merino et à 44% de mohair, cette laine fingering est légèrement duveteuse et particulièrement douce. J’ai également beaucoup aimé qu’elle soit composée d’un brin unique qui donne un peu l’impression d’un fil mèche très agréable à tricoter.
J’avais choisi de tricoter mon châle sans ajouter les franges et j’avais lu sur différents blogs que sans les franges, on pouvait n’utiliser que deux écheveaux en réduisant un peu le nombre de rangs sur les portions finales du châle. Je suis donc partie sur cette idée avec deux écheveaux, j’ai réduit ma taille d’aiguilles à 3,25 au lieu des 3,5 recommandés et j’ai réussi à réaliser mon châle en intégralité sans modification. Comme pour mon précédent châle d’Andrea Mowry, j’ai pris beaucoup de plaisir à le tricoter, les explications sont claires et, une fois comprise la technique du point brioche, il n’y a rien de compliqué. Le début du châle avance vite puisque l’on commence par le centre de la demi-lune avec quelques mailles que l’on augmente ensuite à chaque rang pour finir avec 550 mailles. Les derniers rangs sont donc un peu longs à tricoter mais le châle reste quand même très agréable à réaliser.
Nouveau projet
Je viens tout juste de recevoir une commande de laines chez Lain’amourée, je vais donc pouvoir poursuivre sur un nouveau projet : le gilet Rêverie d’Atelier Emilie. Ce modèle me donne envie depuis longtemps avec ses airs de joli basique doudou dans lequel s’envelopper autant en hiver que lors des soirées d’été plus fraîches. Je suis sûre que ce gilet m’accompagnera partout une fois terminé. Pour le tricoter, j’ai décidé de partir sur une teinte claire pouvant s’adapter à toutes les saisons : le coloris « les pieds dans le sable » en qualité Athéna (100% Merino) et Orphée (mohair et soie) chez Lain’amourée.
Lecture du mois : Coudre le stretch
Quand j’avais écrit un article sur ma bibliothèque couture il y a un an, la recommandation lecture qui ressortait le plus dans les commentaires était le livre « Coudre le stretch » de Marie Poisson. Déjà convaincue par son livre sur le body et toutes les astuces dont il regorge, j’ai donc complété ma bibliothèque couture avec ce nouveau livre.
La couture de mailles est quelque chose que j’apprécie de plus en plus et que je réalise maintenant assez régulièrement au milieu des projets en tissus chaîne et trame. J’aime prendre le temps de coudre de jolis basiques comme des t-shirts, bodys ou legging sport que je vais beaucoup porter au quotidien. Ce livre est ainsi venu enrichir mes quelques connaissances en matière de couture stretch.
Après une première partie historique qui revient brièvement sur l’histoire de la maille, l’auteure s’intéresse aux fibres et aux différents types de mailles qui composent cette grande famille de textiles (jersey, interlock, molleton…) puis aborde toutes les techniques que l’on rencontre dans la couture d’un haut en maille : élasticité du tissu, fournitures, bandes d’encolure en tout genre, bande de propreté, fronces des tissus stretch, etc. Tous les aspects sont abordés avec des photos ou des schémas précis qui permettent de comprendre les différentes techniques et de les adapter à n’importe quel modèle. Cette partie technique est une vraie mine d’informations que je consulte comme un manuel dès que j’ai un doute dans la réalisation d’un projet en maille.
La deuxième moitié du livre est quant à elle consacrée à la réalisation de 8 modèles de hauts (tops, t-shirts et sweats), chacun déclinable en de nombreuses versions puisque tout est expliqué pour modifier l’encolure (ronde, dégagée, en V, bateau, carrée…) et faire varier la longueur du modèle et des manches. De plus, pour certains modèles, on peut également choisir notre finition d’encolure préférée : bande d’encolure classique, bande à cheval type biais, bande de parement… tout est possible ! Et ce que j’aime particulièrement dans ce livre, c’est que pour chaque finition d’encolure, il y a un petit tableau qui indique quelle longueur de bande d’encolure couper en fonction de l’élasticité de son tissu et de la largeur finale de la bande que l’on veut, un super outil technique pour aller encore plus loin dans ses choix de finitions. Je profite donc du printemps pour réaliser mes premiers modèles issus de ce livre et coudre le débardeur Gabriel en jersey de coton blanc et en jersey de lin rouille.
Broderie : les dessins brodés d’Aude Herrard
J’ai découvert le travail de broderie d’Aude Herrard sur Instagram il y a un peu plus d’un an. Cette créatrice réalise des broderies qu’elle vend sur son site mais aussi quelques modèles et kits pour réaliser soi-même les broderies. Lorsque je l’avais découverte, j’avais tout de suite aimé son univers moderne et délicat, ses dessins brodés aux lignes fines et épurés, ses scènes parfois simplement suggérées par un détail – un buste féminin de profil dont on devine la courbe du sein, une épaule qui se dénude et laisse voir le soutien-gorge – ou ses dessins plus ciselés comme le détail d’un dos de jean ou cette jeune fille à la couronne de fleurs. C’est sur ce dernier modèle que j’ai craqué il y a un an et que j’ai entrepris de broder sur un tote-bag.
La broderie n’est en soit pas si compliquée que cela puisqu’il s’agit majoritairement de point arrière. Mais toute la subtilité du dessin réside dans la finesse du trait, que l’on réalise à un seul brin, comme si l’on dessinait avec un fil, et il faut donc être relativement précise dans ses tracés de fil pour que la broderie rende compte de la délicatesse de ce dessin. J’ai pris mon temps, laissé reposer puis repris plusieurs fois ce projet mais j’ai adoré broder de manière aussi fine ce joli dessin. Commencé lors du premier confinement et terminé cet hiver, je sors mon sac brodé pour la première fois pour le printemps et je compte bien broder un autre dessin poétique d’Aude Herrard prochainement…