Le tricot c’est un peu comme la couture, j’ai débuté quand j’étais petite, grâce à ma maman qui m’a transmis une autre de ses passions. Je tricotais alors des vêtements de poupée et, ado, j’étais passée à la réalisation d’un début de pull ou d’une écharpe torsadée avant de finalement laisser le tricot de côté, tout comme la couture.
Après avoir repris la couture il y a deux ans, j’ai également commencé à m’intéresser à nouveau au tricot et je me suis donc tournée vers Phildar qui était la seule marque que je connaissais. Pour moi, le tricot a toujours été associé à Phildar, à ses catalogues de modèles et aux aiguilles droites et je n’envisageais pas vraiment d’autre façon de tricoter. J’ai donc tenté de m’y remettre plusieurs fois, mais sans succès, car je ne trouvais jamais un modèle qui me corresponde tout à fait.
C’est sur Instagram que j’ai découvert peu à peu un nouveau tricot, plus en adéquation avec ce que je recherchais, grâce à certaines personnes qui partageaient autant leurs réalisations couture que tricot. Et c’est comme ça que je me suis mise à suivre de jolis comptes de créateurs indépendants et de teinturiers de laines et à lister les nombreux modèles qui me plaisaient. La plupart de ces modèles étaient réalisés en aiguilles circulaires et ce que j’aimais, en dehors de la diversité des designs, c’était la possibilité de tricoter un pull quasiment en un bloc et surtout de n’avoir aucune couture d’assemblage et donc un résultat avec de belles finitions. Cependant, je me suis vite sentie un peu perdue face à tout le vocabulaire associé à cette nouvelle façon de tricoter. Laine fingering, lace ou DK, écheveaux au poids ou au mètre et techniques spécifiques au tricot circulaire : j’avais l’impression de devoir repartir de zéro, ce qui me décourageait un peu à me lancer.
Le livre de Lise Tailor
Et puis, l’hiver dernier, j’ai décidé de me plonger dans ce nouveau tricot plus en détails et j’ai acheté le livre de Lise Tailor, Je me mets au tricot, et ça a été un vrai déclic. Tout d’abord parce que ce livre explique toutes les bases du tricot d’aujourd’hui : le matériel, les types de laine et comment bien les choisir, le blocage, l’utilité d’un échantillon et la compréhension d’un patron, ainsi que toutes les techniques de base pour réaliser ses premiers tricots. Mais surtout, ce livre m’a rassuré sur un point : je pouvais tout à fait tricoter un modèle prévu pour des aiguilles circulaires à la française, soit avec le fil à droite. Et ne pas devoir tout réapprendre m’a clairement motivée à m’y remettre.
Lise Tailor avait publié quelques articles sur son blog pour débuter le tricot circulaire qui donnent un bel aperçu de ce que l’on peut trouver dans son livre de façon plus détaillée et c’est ce qui m’avait donné envie de l’acheter. Ce livre donne vraiment de bonnes bases et je m’y réfère continuellement pour comprendre certaines étapes au cours de mon tricot car elle y répertorie toutes les techniques essentielles à la plupart des modèles de tricot basique. Au besoin, je complète certaines techniques par des tutos vidéos qui m’aident parfois à visualiser plus facilement des points précis. Je conseille donc vraiment ce livre et je pense que je finirai même par acheter le second, Je deviens expert tricot, quand j’aurais envie de pousser l’apprentissage un peu plus loin.
Le matériel
Comme pour toute nouvelle activité, on a parfois l’impression qu’il faut tout un tas de matériel pour commencer, entre les kits d’aiguilles circulaires interchangeables, le bobineur d’écheveau et les nombreux petits accessoires qui facilitent la vie. Pour ma part, je ne voulais pas investir dans trop de matériel dont je ne me resservirai pas si la passion ne prenait pas. J’ai donc tenté de faire au plus simple pour une première. J’ai acheté une aiguille circulaire du numéro dont j’avais besoin pour mon modèle et pour le reste, j’ai fait avec ce que j’avais en couture : un coupe-fil et un mètre ruban, plus quelques brins de laine en guise de marqueurs. J’avais également décidé de me faire plutôt plaisir avec de la belle laine achetée chez un créateur de laines teintes à la main, j’ai donc concentré mon plus gros poste de dépense sur cet achat plutôt que sur le reste du matériel. Et pour la transformation des écheveaux en pelotes, de nombreux créateurs proposent de bobiner vos laines avant envoi, j’ai donc opté pour cette solution.
La laine était l’un des éléments qui me faisait rêver lorsque j’ai découvert le tricot sur Instagram : j’ai découvert une autre manière d’envisager cette matière première, comme un élément précieux et de qualité associé à la richesse des teintes proposées par les créateurs de laines. J’aime l’aspect plus ou moins nuancé et la profondeur des couleurs de ces écheveaux teints à la main. Ces nouvelles laines ont de ce fait un certain coût mais, tant qu’à passer plusieurs semaines sur mon tricot puis le garder de nombreuses années, j’avais vraiment envie de me tourner vers de belles matières. J’ai donc passé un peu de temps avant de me décider face au choix important de teinturiers de laines et de qualités de laine car je voulais être sûre de ne pas me tromper et obtenir un joli rendu.
Mon premier projet de tricot circulaire
Pour mon premier projet en aiguilles circulaires, j’ai vite arrêté mon choix sur un modèle Along avec Anna. Je crois que c’est la première créatrice indépendante que j’ai découverte il y a plus d’un an sur Instagram et j’ai tout de suite aimé son univers très doux et ses tricots, à la fois simples et féminins, avec de jolis détails de points fantaisies ou de dentelle qui habillent la plupart de ses modèles. Je porte également plus de gilets que de pulls et Anna en propose quelques uns qui me plaisaient beaucoup. J’ai finalement choisi le modèle de gilet Margot qui me paraissait assez simple avec quelques petits points techniques que j’étais prête à relever, comme le motif de dentelle ou la finition en I-cord pour l’encolure.
Pour la laine, après avoir hésité entre de nombreux créateurs, j’ai finalement passé commande chez Heidi Idea et j’ai opté pour de la mérinos superwash (le fameux MSW que j’ai mis du temps à décoder dans les posts tricot) fingering en coloris Perle, un gris clair très doux. J’aimais la couleur du gilet tricoté par la créatrice, je suis donc partie sur une teinte similaire pour créer un modèle basique qui s’accordera facilement avec ma garde-robe.
Après avoir tricoté le corps du gilet tout le mois d’août, j’en suis en ce moment à ma première manche et je suis vraiment contente de ce modèle que je prends beaucoup de plaisir à tricoter. La laine est superbe et très douce et le résultat me plaît déjà beaucoup. J’écrirai peut-être un article pour faire un retour plus détaillé sur le modèle quand je l’aurai terminé.
Je trouve le tricot vraiment complémentaire à la couture car je me rends compte que je le prends dès que j’ai quelques minutes ou lorsque j’ai envie de passer ma soirée installée dans le canapé plutôt que devant ma machine. C’est une activité également bien plus nomade que la couture : cet été, je n’ai pas hésité à prendre mon tricot dans le train ou en vacances, et à force de quelques rangs par-ci par-là, le projet monte tranquillement au fil des semaines. J’ai hâte de pouvoir le porter et je me projette déjà dans de futurs projets car, comme pour la couture, on se prend rapidement au jeu et on découvre de nouveaux créateurs de modèles et teinturiers de laine et on commence à lister de nouvelles envies. Ainsi, ma liste d’envies se remplit déjà d’autres gilets et de quelques pulls, de modèles basiques et de projets un peu plus techniques, mêlés à des coloris et des qualités de laine qui me font déjà rêver.
Et vous, vous êtes-vous déjà lancées dans le tricot ? Quels sont vos modèles préférés ?
3 commentaires pour “Comment j’ai (re)commencé le tricot”