Françoise est le modèle de veste que j’aime porter : une coupe légèrement ajustée, un col tailleur assez fin, des poches paysannes et des manches fittées juste comme il faut… Réalisée pour la première fois au printemps dernier dans un tencel noir Atelier Brunette (et visible dans mon article Bilan couture 2020), j’avais adoré coudre et travailler tous les détails de cette veste République du Chiffon. J’avais donc très envie de la coudre à nouveau, cette fois-ci dans un esprit plus printanier.
La nouvelle collection de lins lavés sortie au début du mois de mars chez Meter Meter et un défi lancé avec Chanelle pour coudre chacune notre veste en lin m’ont motivée à réaliser ce projet. Ma nouvelle veste Françoise a trouvé toute sa place dans ma garde-robe et je crois que je ne vais pas la quitter de la saison.
Le choix de la taille
Quand j’ai cousu ma première version de Françoise l’année dernière, je me suis longtemps posée la question du choix de la taille. En effet, en suivant le tableau des tailles, je correspondais à un 38 pour la poitrine et à un 42 au niveau de la taille et des hanches. Françoise est normalement une veste construite avec un double-boutonnage mais, ayant toujours l’habitude de porter mes vestes ouvertes, je me suis demandée s’il était nécessaire que je la grade du 38 au 42 pour tout de même pouvoir la fermer.
Après avoir échangé avec Perrine du blog Auguste et Septembre qui en avait réalisé une superbe version en lin, j’ai suivi ses conseils et décidé de partir sur une taille 38 pour toute la veste, en me disant que je la porterai uniquement ouverte. Comme elle me l’avait conseillé alors, l’important était avant tout que la veste tombe bien au niveau de la carrure. Avec la taille 38, la veste tombe donc parfaitement au niveau des épaules et de la poitrine. Je pourrais tout juste la fermer avec un bouton à la taille mais j’ai choisi de ne pas en mettre du tout et de conserver le style d’une veste ouverte car j’aime la porter de cette façon.
Pour la taille je n’ai finalement fait que quelques légers ajustements de longueur : j’ai raccourci le bas de la veste d’un centimètre et enlever 2 cm à la longueur des manches qui étaient trop longues pour moi. J’ai également adapté la doublure avec les mêmes modifications (-1 cm sur les bas des devants et du dos et -2 cm sur les manches).
La couture de la veste
J’ai pris beaucoup de plaisir à coudre cette veste. Ce modèle représente forcément un petit défi technique avec son col tailleur et ses détails travaillés mais la créatrice nous accompagne à merveille dans sa réalisation avec deux tutos photos disponibles sur son site. Le premier tuto explique pas à pas tout le montage de la veste extérieure, avec les points techniques que sont les poches paysannes (que je me suis épargnée pour cette version en lin) et le col tailleur. Je trouve ses explications très claires : j’avais réalisé mon premier col tailleur avec ma première version de Françoise et tout s’était très bien déroulé, je vous conseille donc vivement son tuto. Pour garder l’aspect léger et décontracté du lin, j’ai choisi de ne pas entoiler les demi-devants mais seulement les parementures et je n’ai pas non plus mis d’épaulettes.
Le second tuto concerne l’assemblage et la pose de la doublure réalisés sur une autre veste de la marque mais qui fonctionne exactement de la même façon pour Françoise. Là encore, les photos et les explications aident véritablement à obtenir des finitions très propres et j’aime de plus en plus prendre mon temps pour peaufiner le moindre détail.
Pour la doublure, j’ai utilisé du cupro blanc cassé également acheté chez Meter Meter. Le seul petit inconvénient est qu’il est assez transparent et, lorsqu’il est complètement plaqué, on devine les coutures à travers. Malgré cela, j’aime beaucoup utiliser cette matière pour les doublures de mes vestes car elle représente une bonne alternative aux doublures synthétiques – le cupro étant une matière écologique – tout en gardant un aspect glissant.
L’ajout des poches
Pour varier un peu le style de ma nouvelle veste, j’ai décidé de remplacer les poches paysannes prévues dans le patron par des poches plaquées doublées. Pour les réaliser, je me suis appuyée sur le cours Artesane sur les poches que j’avais acheté il y a longtemps et que j’adore visionner dès que j’en ai besoin, c’est une vraie mine d’informations sur toutes les techniques de poches. J’ai donc utilisé le modèle de poche plaquée fournie dans le cours qui mesure 15 x 18 cm et dont les angles sont arrondis.
L’astuce que j’ai particulièrement aimée dans la couture de ces poches est la réalisation de la doublure. En effet, la doublure des poches est coupée quelques millimètres plus petite que la poche principale sur tous ses bords. Ainsi, quand elle est assemblée à la poche principale, elle va ensuite se placer naturellement « à l’intérieur » de la poche, créant une petite bordure de tissu principal qui revient sur l’envers de la poche, comme vous pouvez le voir sur la photo. Cette technique permet de rendre la doublure complètement invisible au moment de la pose de la poche sur la veste grâce à de ce petit rebord de tissu ainsi créé.
Enfin, j’ai décidé de reprendre le même arrondi que celui des poches pour le bas de la veste afin d’adoucir sa forme.
Je suis vraiment contente de cette veste qui tombe exactement comme je l’imaginais. C’était la première fois que je cousais du lin et c’est une matière très agréable et facile à travailler. J’aime son aspect un peu brut et sa souplesse mais aussi sa tendance à se froisser qui accentue son côté décontracté. J’aime également tout particulièrement ce modèle de veste et je vous le conseille vivement, République du Chiffon étant pour moi une référence en matière de veste. La superbe veste Michelle en lin de ma copine Chanelle avec qui je me suis lancée ce défi en ce début de printemps ne pourra que vous le confirmer !
Elle est magnifique ! Les vestes et manteaux RDC tombent toujours parfaitement ! Je vais retourner à ma vidéo Artesane que j’avais complètement oubliée 😀