Mon manteau Tigris

Pour finir l’année avec un beau projet sur le blog, j’avais envie de vous parler de celui qui m’a occupée ces dernières semaines et que je porte tous les jours depuis qu’il est terminé : le manteau Tigris.

Je crois que je n’avais pas cousu de manteau depuis 3 ou 4 ans, attendant l’association patron-tissu idéale, et c’est chez Maison Fauve que j’ai trouvé mon bonheur au début de la saison. J’ai donc craqué sur l’ensemble patron / lainage / boutons et j’ai renoué avec le plaisir de coudre ces grosses pièces qui prennent du temps mais qui sont les plus gratifiantes à réaliser. Je vous présente donc mon nouveau manteau préféré.

La manteau Tigris

Dès les premières images partagées par Maison Fauve sur son compte, j’ai craqué sur ce manteau. J’ai tout de suite aimé ses pattes d’épaules à l’allure marquée, son col officier bien dessiné et sa croisure si propre à la marque. Mais j’ai surtout adoré le lainage gris chiné utilisé pour son modèle de présentation dont je rêvais depuis longtemps et les boutons si chics qui l’accompagnaient. Je n’ai donc pas hésité longtemps avant de craquer pour l’ensemble complet et m’assurer ainsi le manteau parfait !

Le lainage s’est révélé à la hauteur de mes espérances. Composé à 98% de laine (critère de choix essentiel pour moi!), il est à la fois dense et souple et il est particulièrement doux, un vrai bonheur à coudre et à porter. Les boutons sont eux aussi superbes puisqu’ils sont en bois sertis de métal doré.

Choix de taille et ajustements

Si j’ai tout acheté dès la sortie du modèle, j’ai mis un peu de temps avant de me lancer car je n’arrivais pas à me décider sur la longueur du manteau. J’avais un faible pour la version longue mais j’avais peur que cela ne m’aille pas et la version courte me paraissait « trop courte ». Finalement, l’allure chic du long et la tentation de coudre ma première fente dos l’ont emporté et je ne regrette pas mon choix. Côté taille, je me suis fiée uniquement à mon tour de poitrine qui correspond à une taille 38 car la coupe droite du manteau permet aisément de s’adapter à mon tour de taille et de hanches (plutôt entre le 40 et le 42).

La coupe droite du manteau est assez ample et laisse la place pour porter de gros pulls en dessous. Je me suis même demandée si je n’aurais pas pu le sous-tailler à peine, moi qui ait l’habitude de porter mes manteaux plus ajustés. J’ai cependant repris légèrement la ligne d’emmanchure car les épaules tombaient un peu et je trouve qu’ainsi il me va mieux.

Les points techniques

Pour la couture du manteau, j’ai alterné entre le livret d’explications et la vidéo disponible sur le compte de Maison Fauve. Cette dernière est particulièrement utile pour les deux principaux points techniques du manteau : les poches passepoilées au niveau de la poitrine et la réalisation de la fente dos. En effet, la vidéo est vraiment claire et permet de visualiser correctement la disposition des pièces de tissus et leur assemblage. Elle donne également des astuces utiles tout au long de la couture et je l’ai suivie en pas à pas pour coudre mon manteau.

Les poches passepoilées

Les poches passepoilées ne sont pas obligatoires mais j’aime la façon dont elles viennent habiller le haut du manteau. Je les ai donc cousues plus par choix esthétique que par véritable utilité car je ne pense jamais à y glisser les mains. Ayant déjà cousu ce type de poche, ça n’était pas une étape que je redoutais. Il faut simplement bien marquer tous ses repères et être précis mais le résultat en vaut la peine. Je crois d’ailleurs que ces poches sont parmi mes préférées.

La fente dos

C’était cependant la première fois que je cousais une fente dos sur un manteau, c’était donc mon challenge technique dans ce projet. La vidéo tuto est ici essentielle car elle permet de comprendre les manipulations des tissus lainage et doublure et la manière d’assembler les pièces les unes avec les autres. J’ai donc assemblé ma fente tranquillement et tout s’est bien passé. Cette étape est certes un peu technique mais, en prenant son temps et en étant précis, elle est moins complexe qu’elle n’y paraît et fait partie des grandes satisfactions du manteau une fois fini !

Les finitions

Pour le repassage des tissus épais, j’avais lu ici et là que l’idéal était d’utiliser un clapper, une pièce en bois avec laquelle on vient aplatir une couture pendant quelques secondes juste après avoir passé le fer. N’ayant pas encore investi dans cet outil, j’ai utilisé les moyens du bord et pris ma planche à découper de cuisine (en bois) pour aplatir toutes mes coutures ! Et je dois dire que le résultat est vraiment là : les coutures s’écartent bien mieux ainsi et les plis sont tous bien marqués.

Enfin, pour les finitions, j’ai choisi de maintenir mes ourlets avec un point de chausson à l’intérieur du manteau. Ça n’était pas précisé dans le patron mais j’avais déjà réalisé cette finition pour mes précédents manteaux et je voulais que celui-ci soit parfait.

Cela fait maintenant plus de 10 jours que je le porte au quotidien et j’en suis vraiment contente. Sa longueur sous le genou qui me faisait hésiter au départ apporte en fait tout son chic au manteau. Et j’aime tellement son col et ses épaules ! Le lainage est un vrai bonheur à porter, il est chaud et enveloppant tout en ayant une belle souplesse qui s’allie à merveille à la coupe longue. Les grosses pièces sont définitivement parmi mes préférées tant je les porte ensuite sans relâche. À tel point que j’hésite même à enchaîner sur un second manteau (court cette fois-ci) dans les prochaines semaines…

Pour l’anecdote, c’était la première fois que je prenais mes photos en extérieur, seule avec mon trépied. On excusera donc l’arrière-plan qui n’est pas des plus jolis mais, pour une première, j’ai privilégié une petite rue proche de chez moi sans voiture et sans trop de passage, histoire de ne pas être trop mal à l’aise 🙂

Sur ce, je vous souhaite un très beau réveillon et une belle fin d’année et je vous dis à très vite par ici.