Ma pile de petites culottes : mes patrons préférés et habitudes couture

Après avoir cousu de la lingerie tout le mois de février à l’occasion du défi organisé par Eclipse Lingerie Studio sur Instagram, m’est venu l’idée de partager sur le blog mes modèles de culottes préférés.

Ces derniers mois, les petites culottes sont devenues mes projets préférés, ceux que je réalise quand j’ai envie de coudre mais que j’ai peu de temps ou pas la motivation de me lancer dans un nouveau vêtement. Et, en plus, tout est prêt pour la couture : mes patrons favoris sont déjà décalqués, j’ai un stock de jolies matières et élastiques et, en une ou deux soirées maxi, la dite culotte est terminée et aussitôt portée. Que demander de plus ?

A force d’enchaîner ces projets plaisirs, j’ai donc voulu partager ici mes trois modèles préférés, ceux que je couds tout le temps et que je commence à connaître par coeur. Dans cet article, j’ai donc rassemblé des photos de culottes cousues tout récemment (celles dans les tons de rose, moutarde et brun) mais j’ai également glissé quelques anciennes réalisations (notamment en noir et bleu) pour que vous puissiez voir le résultat dans différents styles.

La basique : la culotte Dolores

Je pense que chaque marque possède son patron de culotte basique, la classique au dos couvrant et à la taille mi-haute, celle qui se vend par lots dans les magasins et que l’on porte pour son confort, sans se poser de questions. Pour moi, le patron basique est la culotte Dolores de la marque Je fais mes dessous que j’avais achetée avec un kit de microfibres pour coudre des basiques seconde peau il y a plus de deux ans.

Dolores se décline en trois hauteurs de taille (mini, midi ou taille haute) et en trois couvrances dos (culotte couvrante, échancrée sur la fesse ou version string). J’ai rapidement opté pour la taille midi et le dos couvrant et elle remplit vraiment toutes ses fonctions. En coton pour une version confort ou en microfibre unie ou fantaisie pour un résultat plus délicat, c’est mon basique facile du quotidien et je ne compte plus le nombre de versions cousues. J’ai tenté une ou deux fois la version culotte échancrée mais je reviens finalement toujours au dos couvrant qui a l’avantage de faire son job sans chichis.

Côté finitions, j’aime que son gousset soit cousu en fourreau et je couds les côtés en coutures anglaises, cela m’évite de sortir la surjeteuse. Les marges de couture ne sont pas incluses dans le patron mais ça permet justement de jouer plus facilement avec les élastiques (biais élastique sans marges ou élastiques à picots plus ou moins larges) et donc de varier les styles.

En bref, c’est le modèle que je couds quand je veux refaire le plein de culottes. Et l’avantage d’un modèle aussi simple, c’est que l’on peut varier les styles en jouant simplement avec les matières et les élastiques.

La rapide : la culotte Tendresse

Le modèle Tendresse chez Etoffe malicieuse est le patron que je sors quand j’ai envie de mettre en valeur un beau galon de dentelle stretch. Tendresse se décline en tanga, culotte ou shorty et il est conçu sans couture côté, ce qui permet d’avoir une seule pièce qui court de l’avant vers l’arrière pour chaque cuisse. Ici, pas d’élastique de tour de cuisse, c’est le galon de dentelle festonnée qui se pose simplement sur tout le tour, ce qui rend ce bas ultra confortable et invisible sous les vêtements. Je couds généralement la version tanga dont j’aime beaucoup la forme car il est échancré juste ce qu’il faut mais j’aime aussi beaucoup la culotte.

J’avais eu la chance de tester ce modèle à sa sortie et, depuis, il est devenu l’un de mes préférés. En plus d’être vraiment joli, il est également super rapide à coudre. Il ne comporte que deux pièces en plus du gousset et il n’a que l’élastique de tour de taille à monter. Le modèle propose deux finitions pour le gousset : la plus facile avec des coutures apparentes et la seconde avec la technique du fourreau. Tendresse se coud donc en à peine une soirée pour un très beau rendu. Le seul petit bémol que je pourrais évoquer est sa tenue dans le temps qui dépend beaucoup de la dentelle utilisée. En effet, étant donné qu’il ne comporte aucun élastique en tour de cuisse, il m’est arrivé que les dentelles très fines et souples se détendent un peu sur les côtés. Rien de bien grave mais je préfère maintenant utiliser des dentelles avec un peu plus de tenue (mais tout de même stretch) pour ce modèle.

Enfin, ce patron se décline également dans une version tissu agrémenté d’une bande dentelle sur le tour de cuisse. Cette variante permet notamment d’utiliser les trims dentelle que j’aime tellement dans les coffrets de Charlotte Jaubert mais que je ne sais pas encore beaucoup utiliser. J’ai récemment cousue la version ci-dessous en habillant une résille de trim dentelle non seulement sur les tours de cuisse mais aussi pour la taille. Le résultat me plaît assez mais, au porter, la trim manque un peu de tenue au niveau de la taille. A refaire donc avec un élastique plus classique pour la taille.

La délicate : la culotte Plume

Plume (encore chez Etoffe malicieuse) est sûrement la culotte la plus travaillée de ma sélection mais c’est pourtant l’une des premières que j’ai cousue lorsque j’ai commencé la couture de la lingerie. J’aime l’association de son dos en dentelle avec un devant en tissu, la manière dont la dentelle vient en appliqué sur le devant et surtout j’aime son confort. Je crois que les modèles sans élastique sur la fesse sont parmi mes préférés car ils sont confortables et discrets sous les vêtements. En effet, sur ce modèle, les élastiques de tours de cuisses ne sont placés que sur le devant, sur la partie en tissu.

Cette culotte, je la couds quasiment sans modification, si ce n’est de gérer la tension des élastiques moi-même, directement sous la machine. Si, au départ, je la cousais tout unie en associant dentelle et jersey de la même couleur, j’ai osé une association plus originale de couleurs et de matières pour ma dernière version et j’adore le résultat.

La culotte Plume est vraiment mon modèle préféré tant le résultat est délicat tout en étant confortable. C’est celle que je porte le plus et que j’ai envie de continuer à décliner dans de nombreuses couleurs !

Fournitures et matières

Pour la lingerie, j’ai l’habitude d’acheter régulièrement des coffrets de matières comprenant plein de fournitures à l’intérieur. Il en existe généralement de deux sortes : les coffrets pensés pour coudre des modèles de A à Z avec matières et élastiques coordonnés, comme chez Fitiyoo lingerie ou Je fais mes dessous, et les coffrets de matières plus thématiques comme ceux de Charlotte Jaubert et ses fameux moods si inspirants. J’aime acheter autant les uns que les autres et je complète avec des élastiques au détail chez Mercerie extra.

La plupart des matières et élastiques de mes dernières culottes proviennent de coffrets achetés chez Charlotte Jaubert il y a un an ou deux. C’est avec ses belles matières que j’ai osé tant de couleurs et de folie dans ma lingerie ces derniers temps.

Ayant plutôt l’habitude des classiques noir, bleu marine et blanc, j’ai mis longtemps avant d’oser coudre ces matières. J’aimais aussi que mes élastiques soient parfaitement coordonnés à mes tissus, ce qui n’est pas toujours possible avec les couleurs acidulées proposées dans ces coffrets. Qu’importe, j’ai appris à lâcher prise et à trancher simplement avec des élastiques noirs ou blancs avant de tenter des associations de couleurs un peu plus folles que je n’aurais pas imaginés avant ! Et je dois avouer que je prends de plus en plus plaisir à jouer avec la couture de ma lingerie.

Mes petites habitudes en couture lingerie

Dans cette dernière partie, j’avais envie de rassembler quelques habitudes ainsi que mes préférences lorsque je couds des culottes.

• le gousset : j’aime quand le gousset est cousu en fourreau (c’est-à-dire sans couture visible) plutôt que lorsqu’il est libre car cela m’évite de sortir ma surjeteuse pour faire la jolie bordure d’un gousset libre.
• les coutures côtés : lorsque je couds des bas en maille (jersey ou microfibre), j’opte la plupart du temps pour des coutures anglaises pour les côtés des culottes, ça évite également de sortir la surjeteuse et la finition est très propre ainsi. Quand il s’agit d’assembler deux parties en dentelle, je me contente de les coudre avec une piqûre stretch directement à la machine à coudre et je laisse les marges à cru car elles ne s’effilochent pas et cela m’évite de monter 4 bobines de fil assorti à ma dentelle sur la surjeteuse.
• les élastiques : si, au début, je me tournais uniquement vers des patrons qui indiquaient précisément la taille des élastiques à coudre pour chaque partie (comme Etoffe malicieuse sait si bien le faire), aujourd’hui j’aime les poser au feeling en les étirant comme je le sens sous la machine. Je crois qu’il y a deux écoles pour les élastiques mais je me suis rendue compte au fil du temps que j’aimais bien gérer la tension moi-même car on aime toutes être maintenue différemment dans ses dessous. La seule difficulté est d’obtenir la même tension pour les deux cuisses mais, à force d’entraînement (et en prenant des repères sur sa machine), cela devient de plus en plus facile. Pour gérer la tension soi-même sous la machine, je vous conseille les vidéos de Charlotte Jaubert sur Artesane ou dans les masterclass à revoir sur YouTube.

J’espère que cet article vous aura donné envie de vous lancer dans la couture lingerie si ce n’est déjà fait car, loin d’être aussi compliquée qu’on l’imagine, elle est même devenue mon petit plaisir pour les soirées couture sans prises de tête. Enfin, n’hésitez pas à partager en commentaire vos modèles préférés de lingerie, je serai ravie de les découvrir !